Toitures et terrasses inaccessibles : quelles règles pour la pose de protections périphériques temporaires ?

pince garde-corps et filet pour la protection périphérique temporaire
11 décembre 2020 - Conseils
Sur des chantiers en hauteur, les professionnels sont exposés aux chutes ou basculement, c’est pourquoi l’installation d’un matériel de protection périphérique est nécessaire afin de prévenir ce risque. Il s’agit d’équipements collectifs utilisés par les entreprises du BTP ou de rénovation de toiture. Leur pose implique le respect des règles et normes en vigueur, différentes de celle régissant l’installation de gardes corps définitifs.
Dans quels cas utiliser ce type d’équipements ? Quelles sont les normes ? La durée du chantier impacte-t-elle la pose d’une protection temporaire ? Explications…

Pourquoi utiliser une protection périphérique temporaire ?

La protection périphérique temporaire est un matériel utilisé le plus souvent sur les chantiers de rénovations lourdes. Les professionnels de l’étanchéité qui opèrent sur les toits et terrasses inaccessibles au public doivent impérativement procéder à la pose de ce type d’équipement selon les règlementations en vigueur afin de prévenir les accidents et d’éviter les chutes. Ainsi, il est nécessaire d’installer des protections collectives provisoires qui respectent les critères suivants :

  • L’équipement doit protéger le public contre une chute ;
  • La protection périphérique doit résister aux intempéries et expositions UV ;
  • Le matériel doit être traçable et disposer d’une notice du fabricant ;
  • Il doit être en mesure de durer au moins deux ans après son installation.

 

Exception : la pose de protections périphériques temporaires n’est pas nécessaire si le chantier est de courte durée et ne justifie pas un temps de travail des professionnels important. Dans ce cas précis, les étancheurs doivent obligatoirement s’équiper de protections individuelles

Points de contrôle indispensables : comment savoir si la protection temporaire est correctement installée ?

Avant d’installer une protection périphérique sur un chantier, l’étancheur doit s’équiper d’un équipement de protection individuelle en faisant un point d’ancrage avec un harnais individuel et un équipement antichute. Une fois le professionnel auto-protégé, il peut procéder à l’installation de la protection périphérique temporaire. 

Pour cela, l’étancheur peut se référer à la norme NF P93-355 qui spécifie les exigences minimales et méthodes d’essai relatives à la protection périphérique temporaire pour les travaux neufs ou de rénovation, d’ouvrages d’étanchéité de toiture. Cette fiche de contrôle détaille les points à respecter pour garantir la conformité de l’équipement installé.

Par exemple pour la pose d’une protection périphérique temporaire ou protection filet sur un toit terrasse, l’équipement doit être installé sur des potelets avec crochets, avec un entraxe de 1,5 mètre maximum, sur une hauteur de 1 à 1,10 mètre. La longueur de filet peut aller jusqu’à 20 mètres de long. 

En résumé, pour que le professionnel de l’étanchéité respecte la pose d’une protection périphérique temporaire, il est nécessaire de :

  • Respecter la notice d’utilisation pour la mise en place des potelets, accrocher le filet correctement et vérifier que les supports soient bien fixés ;
  • Vérifier que le matériel soit en bon état et qu’il bénéficie d’un certificat de conformité d’un bureau de contrôle ;
  • Contrôler que la pose soit conforme avant le démarrage du chantier, par un chef d’équipe ou un conducteur travaux.

 

Pour accompagner les étancheurs, le Comptoir de l’Étanchéité met à disposition une "check-list" avec les différents points de contrôle respectant la norme NF P93-355 pour les protections en acier.